Comment bien choisir son whisky français ?

Avec plus de 2 litres par habitant et par an, les Français sont les champions du monde de la consommation de whisky. Très populaire, indémodable, ce spiritueux est toutefois complexe. Nous allons vous faire découvrir les caractéristiques à connaître pour choisir le whisky français qui correspond à vos attentes.

Verres de whisky sur un comptoir

Pourquoi choisir un whisky français pour sa carte ?

Si l'Écosse et l'Irlande se disputent encore la paternité des premiers whiskies, n'hésitez pas à varier votre carte des boissons avec d'autres origines géographiques, et notamment françaises.

Les vingt dernières années ont vu l'émergence d'une nouvelle génération de distilleries françaises, sur quasiment tout le territoire, de la Bretagne à la Corse. Elles sont aujourd'hui une centaine, commercialisant chaque année plus d'un million de bouteilles. Le whisky français reste donc rare par rapport à d'autres pays d'origine, mais il est qualitatif et porté par la tendance locavore et la montée en gamme du marché.

 

Les nouveaux whiskys français sont aromatiques et très diversifiés. Ils se caractérisent par : 

  • un savoir-faire artisanal et ancestral, tant au niveau du maltage que de la distillation,
  •  des matières premières parfois originales (sarrasin, maïs),
  • des eaux de très grande qualité,
  •  la variété des types de fûts utilisés.

Comment choisir un whisky français ?

Choisir un whisky français selon son mode de fabrication

Le whisky est une eau-de-vie vieillie, élaborée par distillation de céréales maltées ou non maltées.

 

Les ingrédients

La fabrication du whisky repose sur trois ingrédients : céréales, eau, levures. Chacun donne au whisky ses saveurs particulières (y compris l'eau, plus ou moins chargée en minéraux).

Grains d'orge dans les mains du producteur

Les principales céréales utilisées, seules ou en mélange, sont :

 

  • l'orge : c'est la céréale historique, la plus courante. L'orge est maltée (germée) afin de transformer l'amidon en sucres simples, qui sont alors assimilables par les levures. On parle alors de whisky de malt. C'est le cas de la plupart des distilleries françaises, telles Rozelieures, Bellevoye, Warenghem ou encore Evadé.

  • les autres céréales (blé, seigle, maïs) : non maltées, elles donnent des whiskys de grain. Pour un whisky français à la matière première originale, tournez-vous vers Eddu avec ses whiskys au blé noir !

 

Le procédé de fabrication du whisky français

Le whisky français est élaboré selon les étapes suivantes :

 

  • Maltage : trempage de l'orge pour la faire germer.

  • Séchage : le malt est séché dans un four. Si le combustible utilisé est la tourbe, celle-ci va donner au whisky ses arômes fumés caractéristiques (feu de cheminée, réglisse, camphre, girofle…). La tourbe est une matière organique fossile issue de la décomposition de bruyère et de mousse, que l'on trouve naturellement en France. Les distilleries Bellevoye, Evadé et Rozelieures par exemple proposent des whiskys français tourbés.

  • Brassage : chauffage du malt (et/ou des céréales non maltées) avec de l'eau de source pour extraire le sucre. On obtient alors un moût sucré.

  • Fermentation : ajout de levure pour transformer les sucres en alcool.

  • Distillation : séparation de l'eau et de l'alcool. La distillation peut être double, voire triple pour obtenir des arômes plus subtils et floraux. Elle est réalisée de façon discontinue dans un alambic en cuivre traditionnel (« pot still » ou alambic à repasse), ou de façon continue dans un alambic à colonnes (« patent still » ou « continuous still »).

  • Vieillissement en fût : au minimum trois ans, ce qui permet au whisky de se colorer et de développer ses arômes.
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Verre de whisky avec glace

Choisir un whisky français par son origine géographique

Comme pour le vin, chaque terroir, chaque savoir-faire donne un whisky aux caractéristiques uniques. Les distilleries produisant des whiskys français sont d'ailleurs présentes dans toutes les régions.

 

Les spécificités de deux zones productrices ont même été officiellement reconnues par la création des IGP « Whisky breton » et « Whisky alsacien » en 2015.

Parmi les marques régionales phares de whisky français, citons :

  • En Bretagne :
    - Warenghem : le pionnier des whiskys français, avec ses single malts bretons de caractère.
    - Eddu : distillerie bretonne connue pour ses whiskys au blé noir.

  • En Lorraine :
    Rozelieures : basé en Lorraine, c'est l'un des seuls acteurs au monde à maîtriser toute la chaîne (de la culture de l'orge à l'embouteillage) sur son propre domaine agricole, ce qui lui permet de produire un whisky « single estate ». Ce distillateur va même jusqu'à identifier des bouteilles à la parcelle, comme pour un vin, proposant ainsi un whisky français haut de gamme.

  • En Alsace :
    - Meyer's : le précurseur du whisky alsacien, dont les spiritueux sont reconnus pour leur caractère unique. Ses blends sont vieillis en fûts de vins doux.

  • En Normandie :
    - Distillerie de la Seine : un pur malt Bio vieilli en Normandie, en fût de chêne de la région parisienne (dans la forêt de St-Germain en Laye).

  • Dans le Jura :
    - BM Signature : des whiskys single malt ou pur malt, affinés dans des fûts ayant contenu des vins de la région (macvin, vin jaune, vin de paille), ou encore de la bière.

  • Dans le Rhône :
    - Ninkasi : la brasserie-distillerie lyonnaise élabore des single malts vieillis en fût de vins de la région, comme son whisky Chardonnay.

 

D'autres marques revendiquent également l'origine France :

  • Bellevoye : un triple malt issu d'un assemblage de plusieurs régions françaises, qui se distingue par ses différentes finitions (maturation en fûts de Grand Cru, de Sauternes, de vieille prune, de Calvados…).

  • Evadé : gamme de whiskys single malt non colorés, non filtrés à froid et sans additif, avec différentes finitions (tourbé ou vieillissement en fûts de vin rouge, rhum ou sirop d'érable).

  • Fondaudège : whiskys pur malt 100 % français, vieillis en fûts de chêne d'eaux-de-vie.

Choisir un whisky français par sa classification

Les informations clés sur une étiquette de whisky français

Une étiquette de whisky porte de nombreuses mentions. Certaines sont obligatoires (notamment la contenance, la teneur en alcool, le nom du produit et la mention « whisky »). D'autres sont facultatives : âge, type de fût, distillerie et région d’origine, médailles, notes de dégustation, etc. Elles vous aident à anticiper le profil du spiritueux que vous allez déguster.
Police décorative pour étiquette de whisky

Parmi toutes les informations présentes sur l'étiquette, voici les points clés à repérer pour bien faire votre choix :

  • Le degré d'alcool : obligatoirement supérieur à 40°.

  • Le type de fût : l'essence de bois choisie et l'origine des fûts ont une grande influence sur les notes aromatiques finales.

  • L'âge : lorsqu'il est indiqué, il correspond à l'âge du whisky le plus jeune entrant dans l'assemblage final.

  • Le millésime : année de distillation.

  • Le type de whisky : single malt, blend, etc. Cette classification est détaillée ci-après.

Les différentes classifications des whiskys français 

En fonction des ingrédients utilisés, des méthodes et des lieux de fabrication, les whiskys se classent selon diverses appellations :

 

  • Single Malt : whisky fabriqué à partir d'orge maltée et provenant d'une seule et même distillerie. C'est le cas de nombreux whiskys français comme ceux de Rozelieures, Evadé, Warenghem…

  • Pure Malt : élaboré exclusivement à partir d'orge maltée. Il peut provenir d'un assemblage de malts de différentes distilleries et différentes années. Vous en trouverez parmi les bouteilles de la Distillerie de la Seine, de Meyer's, de Fondaudège et de BM Signature.

  • Blended Malt : mélange de plusieurs single malts provenant de différentes distilleries. Parmi les whiskys français, vous pouvez opter pour les triple malts (assemblages de 3 single malts) de la maison Bellevoye.

  • Single Cask : produit d'exception provenant d'un seul fût de vieillissement. Les distilleries Rozelieures ou BM Signature proposent des whiskys « fût unique ».

  • Blended Whisky : mélange de whiskys de grain et de malt, parfois issus de différentes distilleries. Un des whiskys bretons proposés par Eddu est un mélange de whisky de blé noir et de whisky d'orge. Le whisky alsacien Meyer's se décline aussi en blend.

  • Bourbon : élaboré à partir de 51 % de maïs minimum.

  • Rye whisky : élaboré à partir de 51 % de seigle minimum.

  • Small batch : whisky élaboré en petites quantités.

  • Finish (ou Finition) : whisky ayant subi une double maturation – la première en fût classique, puis un second vieillissement de quelques mois dans un fût ayant déjà contenu un autre alcool (vin, vin cuit, autre spiritueux, voire bière), ou issu d'une essence de bois particulière. L'objectif est de conférer au whisky des arômes caractéristiques. La plupart des fabricants de whisky français proposent de telles finitions pour tout ou partie de leur gamme.

Choisir un whisky français par ses arômes

Même si chaque whisky est unique, les principaux arômes recherchés sont le malt, le fruité, l'iodé, le floral ou l'herbacé, ainsi que les arômes provenant du vieillissement (le boisé et l'épicé). Un whisky français de qualité ne doit être ni trop doux, ni trop amer.
Fûts en bois en gros plan

L'âge des fûts est important : une barrique neuve (« first fill ») aura plus d'influence aromatique qu'un fût déjà utilisé. Les fûts neufs sont parfois traités : ils subissent un « charring » : l’intérieur du fût est brûlé pour concentrer en surface les composés aromatiques du chêne et donner des notes toastées et grillées à l'alcool.

 

La nature du bois influence directement le résultat final : certaines distilleries utilisent des fûts ayant contenu des grands crus de vins, mais aussi du sherry, du Xérès, du porto, du rhum… Ils apportent des notes distinctes, plus ou moins fruitées, épicées, exotiques.

Voici quelques exemples des « finitions » proposées par les maisons de whisky français :

 

  • chez Bellevoye, les whiskys sont affinés lors d'un élevage secondaire en ex-barriques de grand cru bordelais, de Sauternes, de rhum, de Calvados ou de vieille prune.

  • chez Meyer's, les blends sont élevés en ex-fûts de Sauternes avant d'être finis au pinot noir ou fût de Bourgogne.

  • chez BM Signature, on privilégie les fûts des crus locaux du Jura (macvin, vin jaune ou vin de paille) ou de la bière produite par la même maison.

  • chez Rozelieures, on utilise des ex-fûts de Vosne-Romanée, de Pineau des Charentes, de Porto ou de rhum.

  • chez Evadé, outre la finition vin rouge ou rhum, on trouve un whisky aux arômes gourmands, affiné dans des fûts ayant contenu du sirop d'érable.

  • chez Warenghem, les fûts de Xérès (ou sherry) permettent de sublimer le fruité du whisky breton en apportant des notes de pruneaux et de fruits secs.

  • chez Eddu, le whisky Silver Brocéliande termine son vieillissement en fût de chêne neuf de la forêt de Brocéliande.

 

Enfin, la durée de la maturation en fût influence l'identité organoleptique du whisky. Un whisky jeune aura davantage le goût de céréales, ou un fruité discret, tandis qu'un vieux whisky offrira une palette plus large, plus fruitée et florale, voire exotique pour les whiskys de plus de 25 ans. Il faut compter au minimum trois ans pour obtenir un whisky de bonne qualité. Ensuite, il n'existe pas de durée maximale : tout dépend des goûts… et du budget ! En général, entre 4 et 12 ans, vous trouverez des single malts de belle qualité et à des prix accessibles.

Choisir un whisky français par sa puissance

Un whisky peut être plus ou moins fort en alcool. Il doit être supérieur à 40°, idéalement à 43°, voire 46°.

 

L'avantage d'utiliser un whisky titrant à plus de 43° : vous pouvez ajouter un peu d'eau à la dégustation, mais rester au-dessus du seuil de 40°. Ainsi allongé, la puissance de l'alcool est tempérée sans pour autant gêner l'expression aromatique.

 

Dans le cas des whiskys « cask strength » (brut de fût), le degré peut aller jusqu'à 50, voire 60°. Ce sont des spiritueux embouteillés directement à la sortie du fût, sans ajout d'eau. Leurs arômes sont plus intenses et puissants. C'est le cas de BM Signature par exemple, qui propose des single cask et single malt brûts de fût, qui titrent plus de 46 voire 53°.

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Questions les plus fréquemment posées sur le whisky français