Pourquoi les restaurants “bouillons” séduisent autant ?

Temps de lecture : 4 minutes
Bol de soupe à l'oignon

Ça bouillonne pas mal en France ! Parce qu’ils répondent aux nouvelles aspirations des clients, aujourd’hui, les restaurants bouillons essaiment un peu partout sur le territoire. Retour sur la grisante renaissance d’une véritable passion française…

4 caractéristiques des restaurants bouillons

Les premiers bouillons sont apparus à Paris en 1854. On y servait aux travailleurs des bouillons pour quelques francs. A l’époque, les bouillons étaient tellement nombreux, qu’ils sont vite devenus la première chaîne de restaurants populaires ! S’ils font leur grand retour, c’est parce que ses codes correspondent aux nouvelles exigences des clients !

1. Des plats rassurants

Dans les bouillons, pas d’avocado toast, ni de bowls, et encore moins de smash burgers ! Non, ici le fil rouge, le mot d’ordre, c’est la tradition ! Pile dans la tendance food 2024, selon TheFork et NellyRody « Recettes d’antan, plats traditionnels réconfortants, auberges, tables de partage chic ou populaires, PMU, rôtisseries, lieux qui résistent au temps seront sur le devant de la scène ».

Buffet d'entrées et de plats dans un restaurant

Parmi les entrées d’un bouillon

  • Œufs mayonnaise
  • Salade harengs pomme de terre
  • Potage de légumes
  • Rillettes
  • Salade frisée aux lardons
  • Carottes râpées

 

Parmi les plats d’un bouillon

  • Pièce du boucher
  • Poisson du jour
  • Brandade de morue
  • Choucroute
  • Andouillettes
  • Bœuf bourguignon
Crème brulée et café dans un restaurant

Parmi les desserts d’un bouillon

  • Fromages
  • Mousse au chocolat
  • Profiteroles
  • Crème brulée
  • Baba au rhum
  • Riz au lait

 

Beaucoup de bouillons proposent un semainier ou des plats du jour autour de 10 euros.

2. Des prix serrés

Les bouillons ? On y sert donc des plats simples, bons… et pas chers ! En effet, ces restaurants servent des entrées qui affichent des prix entre 2,50 et 7 euros et des plats qui excèdent rarement les 15 euros. Au bouillon Chartier des Grands Boulevards (Paris) qui connaît des pics à 2 400 couverts par jour, on sert une soupe de légumes à 1 euro ! C’est bien sûr le volume qui permet de dégager de la rentabilité !

3. Ambiance et décoration authentique

L’ambiance ? Sans chichi et conviviale ! La décoration ? Toujours authentique avec ses chaises en bois, ses nappes blanches ou à carreaux rouge. Les plus anciens bouillons arborent des lustres et des éléments comme les miroirs par exemple, à l’esprit Art déco. Les bouillons plus confidentiels font dans la simplicité : nappe en papier, chaise rétro et déco vintage. L’essentiel est dans l’assiette !

4. Un service efficace

Qui s’est déjà attablé dans un bouillon connaît (et a sans doute été fasciné par) le ballet des serveurs souvent en uniforme rétro noir et blanc. Il faut dire que c’est un véritable spectacle ! De la prise de commande au paiement de la note… le service ressemble à une chorégraphie.

 

Il faut pouvoir être efficace, c’est-à-dire rapide, dans ces établissements qui brassent autant de monde ! Les grands plateaux sont de mise et les tables vite débarrassées et dressées !

Vous souhaitez gagner en efficacité ?
Oui, je veux booster ma productivité
Je découvre le guide

Nos idées pour se démarquer avec un restaurant bouillon

Du débit, des plats traditionnels et du brouhaha en salle… : séduit(e) par l’âme des bouillons ? Inspirez-vous de ces tendances pour vous lancer et vous singulariser !

Bouillon aux spécialités locales

Au Bouillon Malherbe, situé dans le Calvados, on sert toute la semaine une saucisse normande et son écrasé de pomme de terre ou encore de l’émincé de poulet Vallée D’Auge accompagné de frites fraîches et même une andouillette normande ! A Toulon, le Bouillon Les Bavards et ses 30 couverts, sert les incontournables du sud, comme l’aïoli, par exemple et parfois des panisses.

 

Une demande croissante des clients, du bon sens, un engagement pour METRO… : misez sur des produits locaux pour votre prochain bouillon !

Bouillon semainier

Chez Max Bouillon, à Quimper, on parie sur le semainier : à chaque jour son plat !

  • Le lundi ? On part sur une poitrine de cochon snackée,
  • Le mardi, un incontournable des bouillons : le bœuf bourguignon accompagné de pâtes fraiches !
  • Le dimanche, un poulet rôti évidemment !

 

Irrésistible le service à table comme à la maison : la mousse au chocolat est servie à la cuillère sous les yeux des clients ! Vous souhaitez vous lancer dans une démarche durable ? Pensez au semainier de saison !

Bouillon solidaire et écologique

A Grenoble, il y a un bouillon qui fait aussi le plein chaque midi ! Sa particularité ? Dans ce restaurant, les clients sont libres à la fin du repas de payer la somme qui correspond à leurs moyens, entre 10, 15 et 18 euros. De quoi régaler tout le monde ! Et ça marche : depuis le lancement du restaurant, il y a trois ans, ce sont ainsi environ 150 repas qui ont pu être offerts à des personnes qui ont un budget restreint, raconte France Bleu.

 

Un bouillon solidaire… et écologique ! Au total, c’est entre 30 et 40% des ingrédients des petits plats du Bouillon qui proviennent de la récupération des aliments mis au ban par certains producteurs, ou bien de cueillettes faites par les propriétaires.

Les bouillons ? « Il en ouvre un presque tous les mois en France », selon une enquête RTL ! C’est dire le succès de ces lieux populaires qui portent la gastronomie traditionnelle en ébullition ! Jean Covillault, chef nomade et ancien de Top Chef résume ainsi sa vision du bouillon : « On n’y va pas pour redécouvrir ou découvrir quelque chose, on y va juste pour passer un bon moment. Le bouillon a un rapport au quotidien, c’est ça qui me plaît, c’est un lieu pour se faire plaisir simplement ».