Fonds de dotation 2022 : METRO finance 17 projets associatifs

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L'équipe

Le 12 octobre dernier, Pascal Peltier, Directeur Général de METRO France, a récompensé les 17 associations lauréates du Fonds de dotation METRO. Découvrez, dans le détail, les lauréats 2022, tous unis par la passion et le partage de belles valeurs humaines autour de la cuisine et de l’intérêt général.

Pour « un monde bien dans son assiette »

Lancé en 2019, le fonds de dotation METRO encourage les initiatives positives qui placent le repas et la cuisine au cœur de l’intérêt général. Pour répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux d’aujourd’hui et de demain, le fonds privilégie les projets associatifs autour de trois thèmes : créer du lien social, agir pour le patrimoine gastronomique français et penser les assiettes de demain.

 

L’occasion de rappeler que le fond a accompagné le développement de 50 projets durant ses trois premières années d’existence pour un montant total de 2 millions d’euros. « Nous sommes également très fiers que 30 collaborateurs aient apporté des projets qui ont été sélectionnés. Ça, c’est génial » s’est réjoui Pascal Peltier.

Les lauréats de la catégorie « Cuisiniers au grand cœur »

Dans cette catégorie,  le fonds de dotation METRO a souhaité soutenir des associations parrainées par des chefs qui se distinguent par leur engagement. Chaque association a donc reçu une subvention pouvant aller jusqu’à 10 000€. Ce soutien financier récompense ses efforts en faveur de l’offre de repas solidaires et équilibrés, de l’accès à la cuisine à des personnes en situation de handicap, du retour à un emploi ou à la reconversion professionnelle.

1 - 3MTKD à Montpellier

Le projet « Alimenta’santé » de 3MTKD à Montpellier propose des ateliers de cuisine animés par le chef Pascal Seglar pour des mamans et leurs enfants afin de réussir à mieux manger. L’association est très implantée dans les quartiers prioritaires de cette ville.

 

Karim Bellahcene, le président de l’association, explique que « pour des raisons économiques ou culturelles, certaines cuisines sont très sucrées ou très grasses, donc très mal équilibrées. Avec notre chef, nous essayons de proposer des repas un peu différents et d’associer des familles à leur préparation. Nous avons 3000 enfants dans notre dispositif et beaucoup sont en situation d’obésité. On essaie de susciter des prises de conscience avec des ateliers cuisine et pâtisserie pas trop sucrées. »

2 - Le centre socio-culturel Yannick Noah

Le centre situé à Asnières s’est vu récompensé pour son projet de voyages autour de la cuisine « Les voyages culinaires ».Il est situé juste à côté du restaurant Le Youpi à Gennevilliers. La rencontre avec ses deux chefs, Patrice Gelbart et Stéphane Camboulive, a débouché sur le projet de cuisine ouverte. Régulièrement, le restaurant donne carte blanche à un habitant du quartier.

 

« La personne qui fait le repas avec nous devient chef pendant une journée. Son plat et son dessert, parfois traditionnels, seront mis à la carte. « C'est un moment de bien-être et de joie même si nous avons déjà reçu des femmes avec des gros parcours très difficiles. La cuisine a ce pouvoir de rendre les gens heureux. On est très fiers. » confie Patrice Gelbart.

3 - L’Arche de la Vallée

L’association organise des ateliers culinaires, « Bien manger à l’Arche de la Vallée », à Hauterives, près de Valence. Ces ateliers ont pour but de former à la cuisine les personnes atteintes de handicap mental. « Nous proposons des ateliers occupationnels. C’est-à-dire à visée pédagogique pour apprendre à nos pensionnaires, atteints de handicap mental, à cuisiner et se nourrir de manière équilibrée, mais aussi parfois, à cuisiner tout court » explique Soline Costes responsables de partenariats.
Ecole des migrateurs

4 - Café SAWA

Le projet «Cuisine, Alimentation, Professionnalisation, Inclusion» de Café SAWA, à Paris, favorise l’inclusion de personnes migrantes en difficultés, au travers de la cuisine. Grâce à l’intervention de chefs qui dispensent une véritable formation professionnalisante.

 

Chaque apprenant est formé puis placé en situation dans un restaurant. Il doit ensuite proposer un repas solidaire complet qui peut être traditionnel de son pays d’origine. « Tous participent également à notre projet d’aide alimentaire, fait à 100% à base de produits alimentaires invendus. Ça les force à être créatifs et à travailler avec des produits locaux et saisonniers. » explique Anthony Mahieux, le fondateur de l’association.

 

Et le défi peut être bien plus difficile qu’il n’y parait : « travailler des produits d’hiver en France quand on vient d’Afrique sub-saharienne ou d’Afghanistan, ce n’est pas forcément évident. »

5 - L’école des cuistots migrateurs

L’association des Cuistots migrateurs située à Montreuil forme et emploie des chefs réfugiés pour leur permettre de reconstruire leur vie en France via une insertion par le travail

 

« Pour cela, on leur fait découvrir tous les secteurs dans lesquels ils peuvent travailler, comme la restauration traditionnelle, collective ou traiteur » explique Adeline Braescu-Kerlan, directrice des partenariats.

 

Et les résultats sont là : « Je viens de recevoir une excellente nouvelle d’un de nos chefs partenaires » poursuit-elle. « Deux de nos stagiaires, qui avaient été embauchés en CDI, en tant que commis, viennent d’être promus chefs de partie. Grâce à leur travail, à la formation, à l’engagement des chefs et à des partenaires comme METRO, c’est vraiment le type de parcours qu’on veut encourager ! »

6 - Les Petites Cantines

Situé à Paris et à Lyon, le réseau de cantines solidaires de quartier propose des repas durables et à prix libres pour lutter contre la solitude et la précarité. Un projet qui se revendique « sociétal » et pas forcément « social », comme le précise Alain Salle, le co-fondateur : « On ne vise pas un public plutôt qu’un autre. Nous nous adressons à tous les habitants du quartier ».

 

Autre fondement des Petites Cantines : l’approvisionnement. « Nous nous fournissons en produits de saison, en circuits courts et nous favorisons les invendus ». Mais Alain Salle insiste sur un autre pilier du réseau : l’aspect participatif du projet. « Ceux qui cuisinent ne sont pas des chefs. Ce sont des habitants du quartier qui viennent à 9h30 faire la cuisine pour le service du midi.

 

 Á la fin du repas, tout le monde peut faire la vaisselle. » Et pour ceux qui n’ont pas la possibilité de mettre la main à la patte, une autre possibilité s’ouvrent à eux. « On a envie de redonner le pouvoir de la consommation aux personnes qui viennent. Ce sont donc les gens qui valorisent le repas qu’ils ont mangé et participent ainsi à la vie du restaurant et du quartier »

7 - Le club de football de Lyon La Duchère

Le projet « Pass-Sport Santé », mis en place par le club de football de Lyon La Duchère, consiste à organiser des petits déjeuners équilibrés et des temps éducatifs autour de l’alimentation à destination des licenciés. Parrainée par l’ancien joueur de football international Sonny Anderson, l’association va utiliser la dotation pour financer un projet intitulé « de la fourche à la fourchette ».

 

Une quarantaine de licenciés du club pourront visiter une exploitation agricole dans le 9e arrondissement de Lyon. « Beaucoup de nos licenciés ne savent pas où ni comment pousse une carotte ! » explique la représentante de l’association.

Les lauréats de la catégorie « Pour une cause qui me tient à cœur »

Les lauréats de cette catégorie ont été soutenus et représentés par des collaborateurs du groupe METRO souhaitant mettre en avant une cause qui leur tient particulièrement à cœur. Chaque association a également reçu une subvention pouvant aller jusqu’à 10 000€.
Insertion-pour-la-cuisine

1 - Cuisine apprenante

La Maison Bakhita est une maison de plus de 1000m2 ouverte dans le 18e arrondissement par le Diocèse de Paris. Sa mission est de favoriser l’intégration des personnes exilées grâce à des cours de français, une crèche et un accompagnement pour l’emploi.

 

Le projet récompensé s’intitule « la cuisine apprenante ». Il s’agit d’une formation pré-professionnelle dont le but est de favoriser l’employabilité et donc la réinsertion par la cuisine.

 

 « Très concrètement, grâce au fond METRO, on va pouvoir prendre en charge les denrées pour faire tous les ateliers, passer d’une formation de 2 mois à 5 mois et demi et surtout, racheter du matériel professionnel. » se réjouit Valérie Declerck, employée METRO et marraine de l’association.

2 - Insertion pour la cuisine

Ce projet est mené par l’association Tout un Art au Blanc Mesnil. Il vise à (ré)insérer les mères des quartiers prioritaires dans la vie professionnelle.

 

« En tant qu’acteur de nos quartiers dits populaires, prioritaires, […], nous voulons ouvrir le champ des possibles à ces femmes à travers la cuisine. Vous avoir à nos côtes, c’est valoriser les actions que l’on peut mener, c’est nous donner de la crédibilité auprès des acteurs locaux. » explique Stéphane Bravais, le parrain.

3 - Un nouveau toit pour la soupe

La soupe Saint Eustache collecte, cuisine, et distribue, tous les soirs, à Paris, des repas chauds aux plus démunis autour de l’église éponyme. Contrainte de déménager pour cause de travaux (d’où le nom du projet), l’association est temporairement hébergée dans un restaurant solidaire.

 

L’argent du fond de dotation METRO lui permettra de financer une partie des rénovations mais, également, de continuer sa mission : la soupe Saint Eustache, « c’est 33 000 repas qui sont distribués, tous les ans, pendant l’hiver » explique Fabrice Wuillemet, le parrain de l’association.  « Cet argent va aussi nous permettre de continuer à cuisiner avec le cœur et beaucoup d’amour pour nos 300 invités qui viennent tous les soirs ».

4 - L’arbre de Noël GHOC

Le but de Give Hope To Our Children est de scolariser des enfants qui proviennent de zones de conflit. L’association organise un événement festif chaque fin d’année avec leur famille. Cette dotation était inespérée pour la représentante de l’association : « C’est une excellente nouvelle ! C’est l’occasion d’égayer leur quotidien » s’est exclamée Cyrielle Bomba Atangana.

5 - O’FEMININ

L’association Corbeille Project en Essonne et Seine-et-Marne organise des ateliers à destination des jeunes filles « des quartiers prioritaires, qu’on appelle les invisibles parce qu’elles ne font pas de bruit » explique Saloua Hanafi, sa représentante. L’argent du fonds METRO servira, entre autres, à financer un projet de maraudes, pour créer du lien social avec les sans domicile fixe.

6 - Les amis du chef Jérôme

L’association Les Amis du Chef Jérôme propose un programme de « formation-découverte aux métiers de la restauration » à des jeunes adolescents et jeunes adultes en rémission d’un cancer pédiatrique. Un des buts de ce programme est de donner l’envie de travailler dans l’industrie de l’hôtellerie et de la restauration.

7 - De la cuisine à l’assiette

Le projet de l’association Entre-autres, à Bordeaux, soutient les jeunes en décrochage scolaire ainsi que des mineurs non accompagnés. Elle leur propose des ateliers traiteurs autour de la cuisine durable. Les jeunes cuisinent et doivent aller vendre leur production.

 

« Cela permet de leur remettre un pied à l’étrier et peut les inciter à prendre des jobs dans la restauration derrière » décrit Sylvain Roulet, le parrain de l’association. « En plus, l’association travaille avec une entreprise qui ramasse ses biodéchets et avec des contenants consignés »

Les 4 projets nationaux récompensés

Le fonds de dotation de METRO a également tenu à renouveler son appui à 4 autres projets nationaux déjà soutenus depuis plusieurs années.

1 - Thermostat

Ce projet porté par l’association À table citoyen a pour objectif de rendre l’alimentation plus vertueuse et la cuisine plus durable grâce à des méthodes écoresponsables et respectueuses de l’environnement.

 

Depuis 10 ans, l’association développe différents projets autour du bien mangé et propose même une branche « conseil » à destination des entreprises soucieuses de mener une politique RSE volontariste. En 2019, l’association a produit plus de 75 000 repas issus du don alimentaire et souhaite doubler ce chiffre cette année.

 

« Le projet ‘Thermostat’ vise à structurer en filière, les personnes qui veulent avancer, et j’en vois beaucoup dans la salle, et les doter de bons outils, pour avoir les bons partenaires opérationnels et rassembler les bons acteurs pour avancer. C’est avoir un outil, un lieu, des services ».

2 - Des étoiles et des femmes

L’association Festin mène une action pour l’inclusion des femmes par une formation diplômante à la cuisine. Des étoiles et des femmes vise à rendre le CAP cuisine accessible à des femmes issues des quartiers prioritaires. Sa particularité est que chaque apprenante sera parrainée ou marrainée par un(e) chef(fe) étoilé(e) ou gastronomique.

 

Depuis la promotion 2015-2016, 383 femmes ont été diplômées dans 13 villes de France, soit un taux de réussite de 96% et un taux de retour à l’emploi de 70%. « La participation de METRO depuis 3 ans est très importante car il est rare de trouver des partenaires sur une telle durée » estime son représentant.

3 - La finale des brigades et des ateliers culinaires

Le projet de La Tablée des Chefs consiste à former des jeunes à la cuisine. Il s’adresse aux jeunes en REP (Réseau d’éducation prioritaire) ou REP+1.  Après une dizaine d’ateliers thématiques autour du bien manger ou de l’environnement par exemple, les apprenants s’affrontent dans un défi type « Top Chef ». Cette année, le fonds METRO aidera à financer la finale nationale.

 

« Certains jeunes habitaient Bagnolet, de l’autre côté du périphérique. Pourtant ils n’étaient jamais venus à Paris parce qu’ils estimaient que ce n’était pas leur place. Avec la Tablée des Chefs, on a fait sauter ce verrou. Au final, la cuisine n’est juste qu’un prétexte ! » explique son représentant.

goodplanet

4 - L’école Goodplanet et le festival Miam

La Fondation Goodplanet œuvre pour la sensibilisation à une cuisine plus responsable en organisant un festival ludique et ouvert dans le parc de la fondation.

 

« Avec la fondation Goodplanet, on avait l’utopie de créer un truc bienveillant, positif et ouvert. Sans le fonds de soutien de METRO, il n’aurait pas été possible d’accueillir les 400 000 visiteurs, les 50 000 participants à nos ateliers et les 15 000 jeunes et familles relevant du champ social.

 

Car l’écologie, c’est l’affaire de tous. Ce n’est plus possible d’opposer fin du monde et fin du mois. On doit faire société et construire tous ensemble les solutions durables pour demain. »

Le fonds de dotation METRO permet de soutenir des projets 100 % engagés et encourage les initiatives solidaires autour de la cuisine. Cela traduit la volonté du groupe METRO d’agir en tant qu’acteur responsable et conscient de son rôle social.  Si vous souhaitez aider une association, un nouvel appel à projets autour d’un repas solidaire aura lieu en février 2023.